La Cour des Miracles derrière Obama
Inger Marlowe,
Justin Simmons et Triouleyre, invités par le milliardaire Earl Stafford à
l'investiture de Barack Obama./Laura Desjardins / 20minutes
Barack à droite,
Barack à gauche ? Difficile d’appliquer au nouveau président américain une casquette politique à la française, entendez duale et étriquée, où
chaque homme politique serait exclusivement placé d’un côté ou de l’autre du
Président de la République. Ici, on se lève du mauvais pied et tout est
définitivement écrit, seul Eric Besson semble avoir transgressé la
malédiction bipolaire de notre classe politique ! Faut-il vraiment s'inquiéter du penchant politique du 44ème président américain, dès lors que ses mains seront liées aux attaches patriotes de ce qui reste, rappelons-le, la première puissance mondiale?
300 convives très spéciaux participeront donc au bal après la cérémonie d’investiture du 44ème président à laquelle ils seront présents. Parmi eux, des enfants des rues, des femmes battues ou des victimes d’ouragans. Bref, de quoi édifier une magnifique Cour des Miracles, sauf que cette fois, ils se gaveront de fruits de mers et danseront dans de magnifiques tenues de soirée !
Barack Obama est donc un président d’un nouveau style. Lui qui a débuté sa carrière en tant qu’animateur sociale dans un quartier défavorisé de Chicago, promet désormais d’être à l'écoute des nécessiteux. Plus de scandale de la Nouvelle Orléans, jamais ! Alors, de gauche le sénateur de l'Illinois ? A ce poste, il aurait milité en faveur de la couverture sociale des plus pauvres, le « béni » aurait prit la défense des droits des homosexuels. Mais le premier président afro-américain des Etats-Unis est aussi homme de compromis. Nombre sont les journalistes perspicaces à mettre un frein à l’obamania générale en faveur de plus de réalisme. Realpolitik, on connaît le refrain outre-Atlantique. Les colombes ne font pas long feu… Barack Obama s’est entouré de nombreux membres de l'administration Bush pour gouverner. Inutile de la jouer franchouillars avec notre bonne vieille politique bipolaire, Barack sera dans le camps des pragmatiques ou échouera. Mieux vaut, pour l’instant, se contenter du rêve américain : 300 convives sans le sou au bal le plus huppé de toute l’histoire du pays ! Fort probable qu’un film sorte dans l’année à venir sur ce nouvel exemple de magie à la sauce « Stars and stripes »…. Yes they did !